Cyberdépendance

Une forme particulière de dépendance qui s'est développée avec l'engouement informatique concerne le rapport que certaines personnes entretiennent avec l'écran.

Les nouvelles techniques de l'informatique et de la communication (« TIC ») proposent une variété de possibilités pour jeunes adolescents et adultes : des activités ludiques (jeux vidéo, jeux en réseau, jeux de hasard et d'argent), des modèles de contact (chat, forum,...), des sources d'information (moteur de recherche), des pratiques commerciales et sexuelles...

Le rapport au virtuel s'inscrit par un abandon momentané du réel, pour un monde sans mémoire et sans avenir, celui de l'instant présent, de l'immédiateté. Utilisé de manière abusive, le virtuel peut remplir différentes fonctions psychologiques pour le consommateur, comme s'évader d'un monde dont la réalité est difficilement supportable.

Le Net a certains effets bénéfiques. Il permet notamment le développement de compétences cognitives, la recherche d'informations, la communication,... Il ne s'agit donc pas de le diaboliser.

Certains ados passent un temps considérable devant leur jeu favori, qui devient alors leur priorité, leur principale source de plaisir. Ce type de comportement ne conduit pas forcément à un comportement problématique. Il peut même être, y compris aux yeux des parents, une source de développement cognitif et émotionnel.

En dépit d'aspects positifs, le développement du Net a vu apparaître un nombre croissant de personnes montrant des comportements dits « problématiques » : comportement d'abus, ou de dépendance.

On parle d'abus quand le temps passé dans le monde dit « virtuel » est plus élevé que celui passé dans le monde réel et que cela interfère sur les obligations au quotidien. Les conséquences aux niveaux scolaires ou professionnels, familiaux, psychosociaux sont importantes. Lorsque l'individu perd tout contrôle sur son comportement, on parle alors de dépendance.

Le rapport qu'entretiennent certains adolescents avec Internet peut être la cause (et/ou la conséquence) de relations difficiles avec la famille et/ou d'échecs scolaires.

La violence présente dans certains jeux peut avoir, à des doses modérées, un effet positif dans la mesure où le jeune peut exprimer ses pulsions agressives difficilement acceptables en société. 

Au niveau psychologique, deux risques émergent par rapports aux autres. Tout d'abord, le rapport à la réalité peut être modifié : possibilité de confusion entre la réalité et la fiction vécue à travers les jeux. Ensuite, le comportement solitaire du jeu exclut une part de sociabilité, favorise l'isolement et le repli sur soi.