Protection des joueurs

La loi de 1999 a largement contribué à mettre en place des priorités concernant la protection des joueurs. Des règles ont ainsi été établies afin de diminuer les risques liés au jeu, notamment financiers.

Nous mentionnons ci-dessous les principaux éléments relatifs à la protection des joueurs.

  • Le nombre de casinos a été limité à 9, ce qui signifie que celui-ci ne peut en aucun cas être dépassé. Ensuite, des limites d'âges concernant l'accès aux établissements ont été imposées (il faut avoir minimum 21 ans pour rentrer dans un casino ou une salle de jeu automatique et minimum 18 pour prendre part à un jeu dans un débit de boissons).
  • Un élément important concernant la protection financière est celui qui permet à tout joueur de se faire interdire l'entrée d'un casino ou d'une salle de jeu automatique. Le joueur doit lui-même en faire la demande à la Commission des jeux de hasard. (formulaire)
  • Un joueur ayant des difficultés financières importantes peut avoir recours au système d'administration provisoire. Cette procédure permet au joueur n'ayant pas les capacités de gérer ses biens de faire appel aux services d'un administrateur de bien qui va s'occuper de son patrimoine. Notons que si l'administration provisoire peut effectivement permettre une amélioration des finances d'une personne en difficulté, elle laisse cependant au joueur la possibilité de poser un certain nombre d'actes dans la gestion journalière de son argent.
  • Depuis peu, la dépendance au jeu est reconnue comme une véritable maladie qui met l'individu dans l'incapacité de contrôler ses actes. Cette vision des choses lui donne la possibilité de recourir à une procédure dite de « règlement collectif de dettes ». Pour être effective, cette procédure doit avoir été initiée par le joueur lui-même, et recevoir l'accord de l'ensemble des créanciers et du magistrat saisi de la demande. Elle suppose également une attitude irréprochable du joueur, comme l'interdiction pour ce dernier d'augmenter ses dettes avant le remboursement intégral de celles-ci.
  • Toute forme de prêt ou crédit (pécuniaire ou matériel) de la part de l'organisateur de jeux de hasard est interdite. Notons néanmoins que l'utilisation de cartes de crédit est autorisée depuis peu dans les casinos.
  • Il est interdit de faire de la publicité pour les jeux de hasard dans les débits de boissons. Par contre, les casinos y sont autorisés mais de manière à ne pas encourager le jeu. Il est néanmoins difficile à nos yeux d'estimer en quoi une publicité encourage ou pas la « consommation » de jeux. Les recherches sur la publicité montrent d'ailleurs que cette dernière opère souvent de manière subtile pour encourager ses cibles à la consommation. Les moyens qu'elle utilise ne sont pas toujours évidents à discerner pour une personne qui n'est pas experte en la matière.
  • Au niveau de la prévention, des informations sur la dépendance au jeu et sur les organismes travaillant dans le secteur de la santé psychologique et sociale doivent être clairement visibles au sein des établissements (sous forme de dépliants).
  • Enfin, soulignons que des normes ont été fixées concernant les pertes maximum par joueur et par heure. Par exemple, un joueur ne peut perdre en moyenne que 70 euros par heure pour les jeux de hasard automatiques dans un casino, 25 euros par heure pour ces même jeux dans les salles de classe II, et 12,50 euros par heure dans les débits de boissons.